Elles sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus courantes et elles nous préoccupent dès lors que l’on commence à intégrer les éléments solides dans les repas de bébé (et parfois même avant malheureusement) : les allergies alimentaires sont souvent la hantise des jeunes parents et c’est bien normal

Il faut dire que les réactions qu’elles entraînent peuvent être impressionnantes et qu’il n’est pas toujours facile d’identifier l’origine du problème. Et puis, dès lors qu’un enfant déclare une intolérance voire une allergie à un aliment, c’est déjà pour lui le début de la fin de l’insouciance ! Si ses parents vont se montrer vigilants pour lui au départ, c’est bien lui qui va devoir apprendre à identifier les aliments potentiellement dangereux pour lui, qui va devoir apprendre à dire non et parfois apprendre à manger différemment de ses camarades… et ce dans son propre intérêt. Et ça, ça n’est pas forcément simple à vivre au quotidien ! On a beau sélectionner les produits avec soin, il peut toujours y avoir dans les aliments une substance, un petit « je ne sais quoi » qui va engendrer une réaction allergique et faire du repas un très mauvais moment à passer cette fois-ci…

Heureusement, les allergies alimentaires qui se déclarent chez les tout-petits, disparaissent dans la majorité des cas quelques années plus tard. Mais certaines persistent néanmoins…

Quels sont les symptômes d’une allergie alimentaire ? 

 Les allergies alimentaires apparaissent habituellement avant l’âge de 4 ans. À cet âge, le système digestif ainsi que le système immunitaire ne sont pas encore matures, ce qui rend plus susceptible aux allergies.

Les signes d’allergies apparaissent habituellement dans les minutes suivant l’absorption de l’aliment (et jusqu’à 2 heures après).

Leur nature et leur intensité varient d’une personne à l’autre. Ils peuvent inclure l’un ou l’autre des symptômes suivants, seuls ou en association.
Symptômes cutanés : des démangeaisons, des éruptions cutanées, des rougeurs, un gonflement des lèvres, du visage et des membres.
Symptômes respiratoires : une respiration sifflante, une sensation de gonflement de la gorge, une difficulté à respirer, une sensation d’étouffement.
Symptômes digestifs : des crampes abdominales, de la diarrhée, des coliques, des nausées et des vomissements. (S’il s’agit des seuls symptômes détectés, il est rare que la cause soit une allergie alimentaire.)
Symptômes cardiovasculaires : une pâleur, un pouls faible, des étourdissements, une perte de conscience.

 Quels sont les aliments les plus allergènes pour les enfants en bas âge ? 

Les aliments les plus allergènes peuvent varier d’un pays à l’autre, notamment en fonction du type d’alimentation. Par exemple, au Japon, l’allergie au riz prédomine, tandis que dans les pays scandinaves, c’est plutôt l’allergie au poisson.
Les aliments suivants sont responsables d’environ 90 % des allergies alimentaires graves :

  • les arachides (cacahuètes);
  • les fruits à écales (amandes, noix du Brésil, noix de cajou, noisettes ou avelines, noix de macadamia, pacanes, pignons, pistaches, noix);
  • le lait de vache;
  • les oeufs;
  • les poissons;
  • les fruits de mer (surtout le crabe, le homard et les crevettes);
  • le soya;
  • le blé (et variétés parentes de céréales : kamut, épeautre, triticale);
  • les graines de sésame.

L’allergie au lait de vache est celle qui survient le plus fréquemment chez les nourrissons, avant l’introduction des aliments solides. C’est le cas d’environ 2,5 % des nouveau-nés

Comment réduire les risques de voir une réaction allergique se déclencher chez votre enfant au moment de la diversification alimentaire ?

Des études récentes ont montré qu’allaiter son bébé durant 4 à 6 mois a un effet protecteur sur le développement d’une allergie alimentaire, souligne le pédiatre. La poursuite de l’allaitement maternel au début de la diversification alimentaire permet également de mieux tolérer les aliments renfermant du gluten

Contrairement à une idée répandue, suivre un régime particulier pendant la grossesse ne limite pas le risque d’allergie.

Des études récentes ont montré qu’allaiter son bébé durant 4 à 6 mois a un effet protecteur sur le développement d’une allergie alimentaire, souligne le pédiatre. La poursuite de l’allaitement maternel au début de la diversification alimentaire permet également de mieux tolérer les aliments renfermant du gluten.

Avant les années 2000, il était recommandé de ne pas donner, aux nourrissons à haut risque allergique, de protéines du lait de vache avant 1 an, d’œuf avant 2 ans et d’arachide et de fruits de mer avant trois ans.
On s’est aperçu que c’était une erreur, dit le pédiatre, puisqu’en vingt ans de diversification alimentaire retardée, l’allergie alimentaire a doublé ! On préconise aujourd’hui de diversifier entre 4 et 6 mois pour tous les aliments, même ceux  le poisson, la viande, l’arachide, les fruits à coque, que l’enfant vienne d’une famille atopique ou non.

Aucun aliment n’est à bannir. À cet âge,  il est important de respecter les quantités d’aliments préconisées, car si l’on force le petit enfant à manger, il peut refuser l’aliment, vomir sans toutefois être allergique. Et pour qu’il apprécie un aliment, il faut parfois aussi le lui présenter jusqu’à sept ou huit fois.

 

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