Beaucoup de parents perçoivent l’adolescence comme une phase compliquée à vivre et où il
peut y avoir des ruptures.

Si on continue à être bienveillant, respectueux et confiant envers notre enfant, il n’y a pas de
raison que cet enfant devienne un ado difficile ou mal dans sa peau.

L’adolescence est pour moi une période de transition, d’évolution où l’adolescent doit
s’ouvrir à un environnement plus large et s’adapter à ses nouvelles capacités. Il est prêt à
expérimenter et à apporter son esprit critique sur le monde qui l’entoure.
C’est une période de forte sensibilité pour lui et il a besoin de sécurité et d’amour
inconditionnel pour pouvoir vivre ses nouvelles expériences.

Cela n’exclut pas des phases ou des passages de moins bien qui peuvent être plus difficiles
à vivre pour lui, c’est normal (comme tout le monde j’ai envie de dire). Il y a quand même de
grands changements qui s’opèrent en lui (puberté, la maturation cérébrale). Ces
changements peuvent apporter une perte de repère.

Et c’est à ce moment là, que l’adolescent a besoin de sécurité de ses parents pour se sentir
respecté, toujours aimé et soutenu dans cette transition afin qu’il puisse trouver les
ressources en lui pour s’adapter.

Il est important de rappeler que le cortex préfrontal est encore en développement de façon
lente et progressive. La prise de recul que peut avoir les adultes n’est donc toujours pas en
place chez les ados. Cela peut entraîner des débordements émotionnels chez les ados. Il
est donc essentiel pour les parents d’accompagner les adolescents dans les émotions qu’ils
traversent et ne surtout pas minimiser leurs émotions car elles sont légitimes. C’est à dire
les aider à comprendre leurs émotions et identifier le besoin qui se cache derrière l’émotion.
Si cela a déjà été mis en place durant l’enfance, il s’agit de continuer sur la même voie. Des
nouveaux besoins vont peut être apparaître ou devenir plus importants que d’autres. Aux
parents et aux adolescents alors de trouver ensemble de nouvelles stratégies qui répondent
à ces nouveaux besoins.

La question de l’identité va l’amener à s’interroger sur lui, sur son image et il va se comparer
à ses pairs. Comment l’accompagner à ce moment là pour ne pas casser son estime de lui
et sa confiance en lui?

Si la relation est basée sur la confiance, le respect et l’amour inconditionnel alors j’invite à
répondre aux questions qu’il/elle viendra poser plutôt que d’anticiper des questions
qu’il/elle pourrait avoir mais qu’il/elle ne s’est pas encore posées.

Si un parent à tendance à critiquer, comparer son enfant avec les autres, lui mettre des
étiquettes (comme timide, nul en math, nul en sport…) ou en lui imposant des normes alors
j’invite ce parent à prendre du recul sur les mots qu’il emploie : D’où viennent ces phrases
qui sortent de façon automatique? De l’enfance? De la société ? Ai-je été moi-même
critiqué, comparé, étiqueté lors de mon adolescence?

Si le parent était déjà dans une posture où il cherche à identifier les besoins de son enfant
alors l’adolescence ne sera que la continuité de l’enfance. En revanche, si le parent était dans une relation où il se positionne en tant que mieux “sachant” ce qui est bien ou mauvais pour son enfant alors il y a un risque de rupture ou mal être à l’adolescence.

La posture choisie en tant que parent détermine en partie comme sera vécue l’adolescence.

Article rédigé par Nadège, accompagnante Parentalité/Adolescence ailesdepaon.fr

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