Bébé naît, c’est le grand chamboulement, il y a tant de choses à vivre, à faire et à penser…
…et avant d’avoir pu dire « Ouf », le voilà qui fête ses 4 mois, âge fatidique auquel votre pédiatre commence à brandir l’étendard de la diversification alimentaire.
Mais comment faire les choses correctement pour votre bébé alors que tout est nouveau, que vous n’avez pas fait d’études en nutrition du tout petit et que vous avez déjà bien du mal à équilibrer votre propre assiette ?
Pour aborder ce sujet avec plus de confiance et de repères, nous vous proposons de commencer par vous interroger sur votre propre alimentation, et cela pour plusieurs raisons.
- Tout d’abord, la diversification alimentaire de l’enfant commence… dans le ventre de la maman ! En effet, le goût de ce que mange la maman se retrouve dans le liquide amniotique, dont le goût et l’odeur sont ainsi influencés et éveillent les papilles du petit à naître. Un enfant dont la maman a mangé sain et varié durant sa grossesse est déjà familiarisé avec les aliments concernés et sera tout naturellement porté vers ce qu’il connaît déjà, à savoir majoritairement des fruits et légumes variés.
- La diversification alimentaire se poursuit ensuite lors de l’allaitement: c’est l’un des avantages de l’allaitement dont on parle moins, et pourtant un bébé habitué à goûter de bonnes choses, avec des saveurs différentes au cours des différentes tétées de la journée, sera beaucoup plus curieux et à l’aise avec la variété des ingrédients d’une alimentation saine qu’un bébé nourri au biberon, qui pendant des mois a pris l’habitude de ne connaître qu’un seul goût à chaque repas. Evidemment, il n’est pas toujours possible ou souhaité d’allaiter son enfant et nous ne portons aucun jugement sur ce choix très personnel !
Pendant ces deux premières phases décisives de la vie de votre enfant, votre alimentation sera donc la sienne ! Si ces deux étapes sont déjà passées pour vous, pas de panique, il reste encore le dernier joker :
- Comme pour tous les autres domaines touchant à l’éducation d’un enfant, il est bien connu que la meilleure façon d’inciter un enfant à faire ce qui est bon pour lui est de lui montrer l’exemple. Nos enfants sont plus attentifs à ce que nous sommes et faisons qu’à ce que nous disons… Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire si vous voulez que votre enfant accueille favorablement une alimentation saine !!
Autant de raisons pour vous lancer dans votre propre diversification alimentaire !
Pas forcément besoin d’aller chercher très loin… Voici quelques « tips » pour vous lancer :
-lorsque vous faites vos courses, commencez par le rayon fruits et légumes et considérez que ceux-ci vont être la base de chacun de vos repas : cela vous poussera à en acheter en quantités plus importantes que d’habitude, et de choisir plus de fruits et légumes différents.
-complétez avec quelques céréales et légumineuses brutes en privilégiant les céréales sans gluten ou pauvres en gluten : sarrasin, millet, quinoa, riz, petit-épeautre… Ces ingrédients sont des sources de protéines végétales.
-si vous en consommez, ajoutez des protéines animales comme les œufs, le poisson, un peu de viande et un peu de fromage et yaourts de chèvre ou brebis.
-enfin, choisissez des épices et herbes variées qui vont vous permettre de varier les saveurs et de laisser libre cours à votre créativité.
Voilà, vous avez la base d’une alimentation saine, où vos repas peuvent être très simples et chaque fois différents en fonction de votre inspiration :
1 céréale ou légumineuse + 1 poêlée de légumes aux herbes ou épices (ou des légumes vapeur avec un peu d’huile d’olive ou une sauce) + 1 protéine animale le midi (ou du poisson le soir).
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Venons-en maintenant à votre enfant :
La règle numéro 1 : faites-lui confiance. Observez ses réactions et ses goûts. Partez des recommandations courantes mais sans les appliquer à la lettre ! Chaque enfant est différent ! Si votre enfant adore les fraises à 6 mois et les digère bien ne l’en privez pas…
Les conseils courants :
-introduisez un seul aliment à la fois en observant les réactions de votre enfant
-commencez par des fruits et légumes cuits, puis introduisez doucement des fruits à chair fondante qui peuvent être écrasés avec la langue et les mâchoires. Pour se faire les dents, rien de tel qu’une carotte crue ou une tige de fenouil cru !
-doucement, en écoutant vos intuitions, introduisez des aliments en morceaux pour favoriser l’éveil et le plaisir de votre enfant : fruits mous ou légumes fondants en morceaux, petits falafels ou boulettes végétariennes maison, vermicelles, céréales bien fondantes dispersées sur la purée, galettes végétales, gâteaux, autant d’aliments que votre enfant pourra manipuler, croquer, écraser, et qui feront grandir sa curiosité gustative et son plaisir de passer à table ! La DME (diversification menée par l’enfant) est une approche intéressante de la question.
Dans les grandes lignes, voici un aperçu des recommandations mois par mois :
4-6 mois
-matin : tétée ou biberon
– midi : quelques cuillères de purée de légumes cuits en plus de la tétée ou du biberon
– goûter : quelques cuillères de compote de fruits en plus de la tétée ou du biberon
-soir : tétée ou biberon
7-8 mois
- Matin : tétée ou biberon
- Midi : purée de légumes + protéine (viande, poisson, jaune d’œuf ou protéine végétale – lentilles corail, quinoa, pois cassés, lentilles…) + huile bébé quintesens (qui assure les apports en oméga 3) + éventuellement compote
- Goûter : compote + tétée ou biberon
- Soir : purée + éventuellement céréales sans gluten + tétée ou biberon
8-12 mois
- Matin : tétée ou biberon
- Midi : purée de légumes + protéine (viande, poisson, jaune d’œuf, fromage ou protéine végétale – lentilles, quinoa, pois cassés, purée d’amande …) + huile bébé quintesens (qui assure les apports en oméga 3) + éventuellement compote
- Goûter : compote + tétée ou biberon
- Soir : purée + éventuellement céréales avec ou sans gluten + tétée ou biberon
A partir de 12 mois, le lait de suite n’est plus indispensable à l’équilibre de l’enfant et vous pouvez commencer à lui faire partager de plus en plus de vos repas. A peu de choses près, bébé peut désormais presque tout manger. Et lorsque votre enfant mangera comme vous, vous aurez une motivation supplémentaire pour manger sainement…
A votre santé ! 😉
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