Les neurosciences l’ont prouvé : le choix des mots que nous utilisons a un impact sur notre cerveau et notre bien-être. Alors, faites bien attention à ce que vous vous dites. Le pouvoir des mots est une réalité !

Les mots ont un pouvoir

Parfois, les mots peuvent être de véritables armes. Les expressions « agression verbale » ou « paroles
blessantes » parlent d’elles-mêmes ! Mais dans ces cas-là, on pense souvent au pouvoir de nos mots
sur les autres ou des mots des autres sur nous. Et on a peu conscience de l’impact de nos propres
paroles sur nous-mêmes. Or, la voix intérieure qui vous susurre des petits mots pas toujours très
doux a une capacité de nuisance infinie !
Car « Les mots peuvent changer notre cerveau ». C’est ce qu’affirment Andrew Newberg et Mark
Robert Waldman dans leur livre éponyme. Selon leurs recherches, « un seul mot a le pouvoir
d’influencer l’expression des gènes qui régulent le stress physique et émotionnel ».
En clair, lorsque nous utilisons des mots à connotation négative, nous alertons le centre de la peur
dans notre cerveau. Il inonde alors notre système d’hormones du stress qui inhibent partiellement
nos capacités de logique et de raisonnement.
À l’inverse, lorsque nous gardons en tête des mots positifs, nous stimulons l’activité de notre lobe
frontal. Cela nous pousse à l’action et à avoir une meilleure image de nous-mêmes.
Le choix des mots que nous utilisons a donc un impact direct sur notre bien-être.

Bien choisir ses mots pour reprendre le pouvoir

Pour voir la vie de manière plus positive, il suffit donc de modifier notre vocabulaire. Vous allez me
dire que c’est plus facile à dire qu’à faire. C’est vrai que notre façon de parler est tellement ancrée en
nous que ce n’est pas toujours simple d’en changer. Mais il s’agit seulement d’une habitude à
prendre.
À partir d’aujourd’hui, je vous propose de vous méfier de vos tics de langage.
En général, pour décrire une émotion désagréable, nous utilisons toujours le même vocabulaire.
Même si les situations qui déclenchent cette émotion sont très différentes. Par exemple, vous
pourriez dire « Quelle catastrophe ! » lorsque vous ratez un examen ou lorsque vous ratez… une
mayonnaise !
Le souci, c’est que dans votre cerveau, le mot « catastrophe » déclenche la même réaction, quelle
que soit la situation dans laquelle vous l’utilisez. Vous réactivez et amplifiez les sensations
désagréables que vous avez ressenties dans les pires moments…

Pour court-circuiter le phénomène, il vous suffit de changer de vocabulaire en réduisant l’intensité
des mots que vous utilisez. Remplacez « Quelle catastrophe » par « C’est fâcheux », par exemple. Le
côté désuet du terme pourrait même vous faire sourire et vous aider à passer à autre chose.
Et c’est encore plus puissant, si la situation est vraiment catastrophique ! En évitant d’être inondée
par les hormones du stress, vous allez pouvoir réagir et rebondir.
Alors, la prochaine fois que vous serez confrontée à une émotion désagréable, choisissez avec soin
les mots que vous allez utiliser pour la décrire. Vous devriez considérablement améliorer votre
humeur et votre capacité de réaction.

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